SOYONS ACTEUR DE NOTRE SANTE

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Groupe Femmes Départemental-Groupe Entourage Départemental



Siège Départemental : 12 rue de Brest - St-Brieuc - 02 96 33 38 28 - C.C.P. Rennes 1 080.88 -






RESPONSABLES


_Jean-Michel Geffray (Président départemental )-Broons- 02 96 84 62 51 - 06 07 44 93 25
_ Marie Noelle Thomas (Secrétaire départementale) -06 64 04 63 49
_ Jacqueline Toqué (Responsable du "groupe entourage")- Pordic- 02 96 79 37 44 - 06 08 88 58 51
_ Marie-Thérèse Martin (Trésorière départementale) - 02 96 34 17 12
_ Françoise Lamidon ( Trésorière départementale adjointe)06 26 90 77 66
_ Jean-Marc Leclercq ( 1er Vice-président départemental-Responsable milieu hospitalier-Responsable du blog Alcool Assistance 22 Perros-Guirec- 06 60 15 51 29
_Jean-Yves Rio ( 2ème Vice-président départemental-responsable revue départementale) -Plouc sur Lié - 02 90 03 61 83 - 06 72 70 01 31
_Michel Doré -(Responsable milieu carcéral) 02 96 42 30 38
_ Jean-Pierre Collet (Responsable milieu carcéral) -02 96 64 36 75
_Yvette Le Priol ( Secrétaire départementale adjointe- Responsable communication et fiches de vie des lieux d'accueil)- Loudéac- 02 96 28 24 23- 06 20 14 44 92
_ Marie-Thérèse Martin ( Trésorière départementale adjointe- Responsable gestion des lieux d'accueil )- Plédéliac- 02 96 34 17 12
_ Nicole Méar ( Responsable du "groupe Femmes" - Saint-Brieuc- 02 96 78 39 69








dimanche 9 novembre 2014

A.G. LAMBALLE

Photos de l'assemblée avec les deux décorés pour 1 an d'abstinence
Marie Thérèse MARTIN et Jérôme LEBOIS


A.G. LAMBALLE TEXTE Monique RIO

La souffrance de l'entourage


Vivre avec un ou une malade alcoolique amène tout l'entourage à vivre la maladie et pourtant tout avait bien commencé. Lorsque l'on se rencontre ,nous partageons de nombreux moments de fête,l'on apprend à se connaître et puis on choisit d'avancer sur le chemin de la vie ensemble .Le monde apparaît alors merveilleux et les nuages sont loin. Si les soirées sont parfois trop arrosées,rien ne laisse présager que tout peut basculer. Les projets sont là, avoir des enfants,avoir sa maison ,rien ne paraît impossible car le travail et la santé sont là, puis les années passent et l'on s'aperçoit que l'autre change sans vraiment
comprendre la raison ou plutôt on s'en invente,trop de travail,l'éducation des
enfants,des soucis relationnels avec les collègues, et puis bien d'autre encore,
pourtant le retour au domicile après le travail se fait de plus en plus tardif ,le besoin de consommer de l'alcool plus fréquent sans que personne ne pense que
la dépendance s'installe. Lors des repas familiaux,l'état d'ébriété est là de plus
souvent et les explications deviennent fréquentes dans le couple. L'entourage
essaie de comprendre ce qui a pu changer cette personne si raisonnable, si serviable en cette personne agressive qui s'isole dans son monde. Aussi quand
l'entourage comprend que l'abus d'alcool est à l'origine de tous ces changements
c'est comme si le monde s'écroulait,il faut réagir mais comment ? Surtout comment faire comprendre à l'autre ce qui se passe car la personne malade nie
consommer autant d'alcool .Ce sera souvent le début de périodes difficiles et
douloureuses pendant lesquelles les discussions seront houleuses,les menaces
de séparation,la perte du travail,les risques d'accident de la route seront évoqués
Les nuits difficiles à guetter le bruit de la voiture ,à écouter la démarche titubante font partie aussi de la vie de l'entourage. La conjointe ou le conjoint
doit aussi gérer la maison,les papiers,les repas,les enfants tout seul et se trouve
aussi parfois avec des ennuis car l'argent mis à acheter de l'alcool diminue le
budget du foyer . Les enfants, même jeunes ,sont vite réalistes et savent que
l'alcool fait du mal à leurs parents ,ils ne savent pas toujours exprimer leur
douleur mais ils apprennent vite à s'écarter de la personne alcoolisée ne recon-
naissant pas dans cette dernière son papa ou sa maman et plus ils sont âgés et
plus cela est compliqué,les conflits s'intensifient et le parent malade est vite rejeté.
Lorsque le malade accepte enfin de parler de ses abus d'alcool,de sa maladie,un long chemin reste à parcourir,rencontrer le médecin,accepter de se soigner,
accepter de changer de vie en rejetant cette bouteille qui fut la compagne de ses jours de fête avant de devenir celle de ses jours de souffrance .



Pour les conjoints d'une femme malade cela sera aussi très douloureux car si la façon de consommer est différente,une femme s'alcoolise souvent chez elle, cachée de tous,les conséquences sont les mêmes.

Il faudra un certain temps à l'entourage pour faire confiance mais il faut admettre qu'il aura fallu une longue période pour tout démolir alors la reconstruction ne pourra se faire que lentement,jour après jour,semaine après semaine,mois après mois .
C'est pourquoi ,à alcool assistance,nous sommes à l'écoute du malade mais aussi de l'entourage chacun doit pouvoir exprimer sa souffrance pour retrouver
l'espoir d'une vie meilleure. Redonner espoir en leur montrant qu'une vie sans
alcool est possible et pas forcément triste.


Merci de m'avoir écouté et vive alcool assistance 

A.G. LAMBALLE TEXTE Monique RIO

Alcoolisation des jeunes

Aujourd'hui,l'alcoolisation des jeunes prend beaucoup d'ampleur et chacun de s'interroger sur ce problème:pourquoi,où,comment ?

Difficile de répondre à toutes ces questions,pourtant il semble que le passage des jeunes au collège amène un véritable changement de compor-
tement chez beaucoup d'entre eux. Les jeunes vont alors être confronter à de nouvelles expériences de la vie,ce n'est plus une maîtresse ou un maître
qui vous connaît si bien et qui rencontre vos parents souvent,ce sont plusieurs enseignants avec chacun sa manière d'être qui peut perturber un équilibre parfois précaire. Le collège est aussi un nouveau terrain de jeu où l'on fait de nouvelles connaissances et où on tente de nouvelles expériences,ainsi pour faire partie d'un groupe l'on accepte de fumer une cigarette,de boire une bière,de découvrir l'effet du cannabis ,chaque fois comme une sorte de bizutage,de marquer son passage vers l'adolescence, c'est l'âge des défis sans en connaître les conséquences ou plutôt ceux qui incitent à ce genre d'aventures oublient que tout peut déraper.
Heureusement,beaucoup de jeunes refuseront de tenter ces produits mais pour ceux qui sont plus fragiles,cela peut-être le début d'un mauvais film.
Sans qu'ils n'y prennent garde,ces différents toxiques va créer une dépendance,cigarette après cigarette,joint après joint,bière après bière l'intoxication commence et chaque jour la nécessité de consommer son
produit va augmenter et les moyens de se le procurer va user beaucoup
de son énergie. Plus les années passent et plus le risque de décrocher de
l'école peut augmenter car ces jeunes n'ont plus forcément la capacité de
suivre une scolarité normale,trop fatigués,trop imprégnés par leur produit
et alors d'autres difficultés vont apparaître entre les jeunes ,les enseignants
et les familles,il y aura des périodes d'incompréhension où l'on rend l'autre
responsable de l'échec scolaire,et alors le jeune abandonne l'école sans aucun diplôme,sans aucune formation,il est difficile de penser que son
enfant est dépendant d'un produit toxique .Certains vont voir l'occasion
de faire la fête encore plus sans souci du lendemain ,papa maman assurent
le gîte et le couvert,d'autres vont analyser leur situation et décider de cher-
cher du travail ,d'abandonner leurs mauvaises habitudes,peut-être vont-ils
réussir à gérer tout ça pendant une période mais les sorties avec les copains
vont permettre des excès et toutes résolutions risquent d'être oubliées.
Et lorsque l'âge du permis sera là ,ils jurent qu'ils seront vigilants,désor-
mais sérieux mais dans l'ambiance d'une soirée les limites sont vite dépas-
sées, si un accident survient ,de mauvaises excuses sont toujours imaginées
pour se rassurer soi-même et là encore pendant une période plus ou moins
longue,tout abus sera évité puis la vie reprend comme avant.
Ces ados deviennent de jeunes majeurs avec des difficultés et les dérapa
ges vont souvent s'amplifier avec des soirées de plus en plus alcoolisées et de plus en plus fréquentes,pour eux l'alcool est lié à la fête ,ils estiment que
le moment venu ils pourront décrocher sans difficulté ,il faut simplement attendre qu'ils soient décidés. Les jeunes filles suivent aujourd'hui le même
parcours que les garçons avec d'autres conséquences comme une grossesse
non désirée,le risque de maladies parfois graves car l'abus de l'alcool
amène à penser que rien ne peut nous arriver, que l'on est invincible,et très
souvent au réveil après une soirée bien arrosée on ne se souvient plus de ce qui s'est passé la veille.
De nos jours trop de jeunes sont hospitalisés pour plusieurs addictions,leur
combat pour leur liberté d'avoir une autre vie n'en sera que plus difficile .
Les interventions dans les établissements scolaires sont importantes car
cela aide quelques jeunes à prendre conscience des risques et à ouvrir le
dialogue sur le fait que la maladie alcoolique touche aussi les jeunes ,les rencontres auront été alors constructives et positives .

Merci de m'avoir écouté et vive alcool assistance




A.G.LAMBALLE TEXTE Martine NAIRAULT

L'alcoolisation des femmes


Il y a toujours eu des femmes malades alcooliques,sûrement moins à une époque mais pour elles comme pour les hommes l'évolution des modes de consommation a amené des excès. Les femmes dans le monde du travail
participent à ces nombreux pots offerts en toute occasion et à la maison de même tout s'arrose ,événement joyeux et malheureux ,toujours une bonne excuse pour boire un coup et de l'alcool de préférence .
Cependant la femme est ,semble-t-il,plus fragile à ce produit toxique et la dépendance peut s'installer plus rapidement. Sa façon de consommer sera
alors différente car si la plupart des hommes vont retrouver les copains au bistrot ,la femme va consommer chez elle en cachette .Pendant une période plus ou moins longue elle tentera de masquer les dégâts provoquer par l'abus de l'alcool ,elle essaiera d'être toujours bien habillée,bien peignée,
bien maquillée afin de tromper les autres mais surtout elle,elle pense que tous ces artifices cacheront à sa famille,à ses collègues le mal qui la ronge.
Malgré tous ces efforts la maladie la détruit peu à peu ,elle devient très
fatiguée pas toujours capable de faire son travail sans erreur,son caractère
change ,elle apparaît désormais irritable, impatiente.
A la maison les disputes sont alors fréquentes ,de nombreuses excuses sont
inventées pour expliquer ces changements mais la vrai raison ne sera pas forcément évoquée .Les arrêts de travail,une perte d'emploi peuvent alors
arriver ce qui aggrave la consommation ,le seul souci de cette femme dans
la journée sera de se procurer de l'alcool ,elle délaissera de plus en plus
tout le quotidien,ménage,repas ,etc.....,le climat familial deviendra de plus
en plus difficile et malheureusement arrive aussi séparation ou divorce.
Le regard de la société sur une femme malade de l'alcool est très souvent
un regard de mépris,personne ne connaît sa souffrance pourtant elle est
jugée coupable de beaucoup de choses,elle subit de nombreuses insultes
car on oublie qu'elle est malade. Toutes ces attitudes font qu'elle cherche
encore plus à se cacher, elle s'isole,s'éloigne de la famille,des amis,elle vit
dans la honte et dans la crainte du lendemain,elle s'alcoolise parfois encore
plus pour fuir tout cela .
Aujourd'hui les jeunes adolescentes ont trop souvent adopté le mode de vie
des garçons et participent à ces soirées très arrosées qui peuvent les mettre
en danger ,des hommes peu scrupuleux n'hésiteront à les faire consommer
pour en profiter et le réveil de ces jeunes filles peut être parfois douloureux
la mémoire peut faire défaut mais les conséquences peuvent être graves.



Heureusement,elle arrive à prendre conscience de son état et de la nécessité
de se soigner mais cela sera difficile d'ouvrir le dialogue,il lui faudra en parler avec son médecin ,sa famille,ses amis ,ses collègues ,parvenir à exprimer sa souffrance alors qu'elle a un grand sentiment de honte, d'échec de sa propre vie, qu'elle a trahi beaucoup de personnes ,qu'elle a menti bien souvent pour cacher son mal-être et surtout n'osant pas avouer sa maladie. Il lui faudra du temps pour se comprendre elle-même et se sentir bien dans la nouvelle vie qu'elle a choisi mais en venant nous rencontrer ,nous anciennes malades,nous saurons l'écouter,lui redonner
espoir dans l'avenir et l'aider à retrouver le sourire.

Merci de m'avoir écouté et vive alcool assistance.


dimanche 2 novembre 2014

mardi 28 octobre 2014

FORMATION ENTOURAGE

SAMEDI 18 OCTOBRE UNE FORMATION SUR L'ENTOURAGE ÉTAIT ORGANISÉE A ST BRIEUC.
ANIMATRICE:MOUREAU MONIQUE
FORMATION TRÈS  RICHE EN ENSEIGNEMENTS ET TRÈS APPRÉCIÉE PAR L'ENSEMBLE DES PARTICIPANTS

JOUNEE DETENTE DINAN


samedi 25 octobre 2014

FORMATION ST BRIEUC 4-5 OCTOBRE

LE SAMEDI 4  ET LE DIMANCHE MATIN 5 OCTOBRE UNE FORMATION A EU LIEU AU LOCAL DE ST BRIEUC.
THÈME DE CETTE FORMATION:CONNAISSANCE DU MOUVEMENT-COMPÉTENCES.
ANIMATEURS:ZINGRAFF ERNEST ET LEGRIS PASCAL.

Que dire des 2 journées de formation:
Une vingtaine de personnes était présente très attentive à l'écoute des formateurs à qui ont peut dire merci.
Historique de l’association avec mémoire sur le souvenir des personnes qui ont contribué au maintien de cette association pendant de nombreuses années.
Comprendre et appliquer  les règles et les statuts.
Rappel de la règle des 3p(protection,permission, puissance).
Rôle principal du président,du secrétaire et du trésorier.
Travail collectif ou la communication reste importante pour le bon fonctionnement d'un bureau.
Comme vous pouvez le voir il faut un minimum de tenu dans nos comptes.
Conclusion: ces deux journées ont été une découverte pour certains et une révision pour d’autre. Après un bilan individuel formation appréciée de tous.

D'autres différentes formations sont en prévision pour des dates ultérieures.


dimanche 19 octobre 2014

jeudi 15 mai 2014

1 mort toutes les 10 secondes

Article du Télégramme du 13 mai 2014


mardi 13 mai 2014

Assemblée Générale Loudéac




Je m’appelle Jean Paul JOLY, je suis né à VERSAILLES LE 1er Décembre 1952. Je suis l’ainé d’une fratrie de 5 enfants. Ma mère était employée dans la restauration et mon père était déménageur.
J’ai décidé d’écrire mon histoire de vie afin d’aider ceux qui ont pris la résolution d’en finir avec l’alcool.
Je n’aurais jamais dû me trouver parmi vous. En effet j’ai perdu mon père alors que j’avais 8 ans. Lui en avait 33, et il est décédé dans le parc du château de VERSAILLES. Il était à la rue après que ma mère l’eut quitté, car il ne travaillait plus, ne faisant que boire. En fait je l’ai très peu connu car mon grand-père est venu me chercher alors que j’avais 6 mois (pour l’anecdote, les femmes des maisons auxquelles il frappait pour demander son chemin avaient peur de lui et de son chapeau breton). J’ai donc été élevé par mes grands-parents. J’ai perdu mon grand-père 2 ans plus tard, d’un tétanos contracté suite à une blessure qu’il s’était fait à la tête dans son écurie un soir d’ivresse. Après ces 2 décès je m’étais juré de ne jamais devenir alcoolique, comme on le disait à l’époque. Il m’arrive encore d’utiliser ce mot, car ce ne sont pas les mots qui font mal, mais ce qu’ils représentent.
A l’entrée à l’école primaire je ne connaissais que le breton. Ma cousine plus âgée servait d’interprète auprès de l’institutrice d’origine normande.
Ma grand-mère aurait voulu que j’aille dans un C E T pour apprendre un métier, mais heureusement l’instituteur en a décidé autrement, car de tous ceux qui ont fréquenté ces établissements, il n’y en a pas beaucoup à qui ce qu’ils y ont appris a servi.
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lundi 12 mai 2014

Alcool : les jeunes boivent trop, trop tôt !  


Particulièrement vulnérables aux effets nocifs de l'alcool, les jeunes boivent pourtant de plus en plus tôt. Avant d'entrer en 6ème, un jeune sur deux a déjà consommé de l'alcool, leur cerveau est pourtant plus fragile car il se développe encore et le risque de dépendance est plus important. 

DES CHIFFRES ALARMANTS 
Ce sont les résultats de larges enquêtes menées en milieu scolaire qui ont été publiés ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) :

  • 59% des Français ont eu une première consommation d'alcool avant leur entrée en 6ème. 
  • 7% des jeunes qui arrivent au collège ont déjà connu l'ivresse alcoolique. 
  • 69% des adolescents ont connu l'ivresse alcoolique en terminale. 
  • 17% des passages aux urgences pour intoxication éthylique aiguë représentent les 15-24 ans. 

Deux facteurs sont particulièrement importants en terme de risque d’évolution vers la dépendance : l’âge de début de la consommation d’alcool et l’âge de la première ivresse.

UNE POPULATION À RISQUE
 « La dépendance à l’alcool, c’est comme l’anglais, plus on commence tôt, mieux on l’apprend, malheureusement », résume le Dr Patrick Daimé, secrétaire général de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie pour le nouvelobs.com.

Effectivement, le cerveau encore immature des adolescents est beaucoup plus vulnérable qu'un cerveau adulte, aux propriétés de l'alcool et notamment à son caractère toxique et addictif.

Il est aussi bon de rappeler que cette fragilité vaut également pour d'autres substances agissant sur le cerveau comme le tabac ou le cannabis.

L'ADDICTION
Le problème, pour les services de santé, est que tous ne deviendront pas alcooliques mais qu'il faut parvenir à déterminer lesquels développeront un comportement addictif.

« Il n’y a pas de profil type, on a seulement identifié des traits de personnalité, partagés par beaucoup d’adolescents, qui favorisent la dépendance », explique le Dr Patrick Daimé.

Il peut s'agir de la recherche de sensations, du goût pour la prise de risque, de l'impulsivité et de l'influence des pairs. Pour espérer détecter ceux chez qui la consommation d'alcool devient problématique, le médecin doit donc interroger directement l'ados.

L’intérêt de repérer précocement ces adolescents, c’est qu’ils ont rarement atteint le stade de la dépendance physique à l’alcool.

Ce qui est beaucoup plus facile à désamorcer qu’une vraie dépendance physique qui nécessite une longe prise en charge médicale.

LA PRÉVENTION
Pour faire passer des messages de prévention, les spécialistes essayent d'éviter de parler de dépendance, de cancer ou de cirrhose, car les jeunes ne se projettent pas si loin dans leur futur.

Cependant, un risque très immédiat avec l'alcool peut toucher les jeunes, celui de l'accident de la route. 30% des tués sur la route concernent des 15-25 ans, soit plus de deux fois leur proportion dans la population.

« A 17 ans, l’éventualité d’un cancer dans 30 ans, ça ne vous fait ni chaud ni froid, affirme le Dr Daimé.

Mais risquer de blesser le copain ou la petite amie que vous transportez en scooter ou plus tard en voiture, ça, c’est un argument qui a plus de chance de porter ».

L'ARBRE QUI CACHE LA FORÊT
La consommation d'alcool chez les jeunes est en réalité un problème qui en cache un autre : «Les industries de l'alcool ont tout intérêt à ce que l'on zoome sur des sous-populations telles que des jeunes, des femmes enceintes ou des ivrognes, car cela évite de traiter la question fondamentale qui est qu'en France tout le monde boit trop», précise Catherine Hill, épidémiologiste à l'Institut Gustave-Roussy pour le figaro.fr.

En effet, la consommation d'alcool en France est de trois verres par adultes et par jour.

C'est le véritable excès selon la spécialiste. Les jeunes ne sont qu'un maillon.