SOYONS ACTEUR DE NOTRE SANTE

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Groupe Femmes Départemental-Groupe Entourage Départemental



Siège Départemental : 12 rue de Brest - St-Brieuc - 02 96 33 38 28 - C.C.P. Rennes 1 080.88 -






RESPONSABLES


_Jean-Michel Geffray (Président départemental )-Broons- 02 96 84 62 51 - 06 07 44 93 25
_ Marie Noelle Thomas (Secrétaire départementale) -06 64 04 63 49
_ Jacqueline Toqué (Responsable du "groupe entourage")- Pordic- 02 96 79 37 44 - 06 08 88 58 51
_ Marie-Thérèse Martin (Trésorière départementale) - 02 96 34 17 12
_ Françoise Lamidon ( Trésorière départementale adjointe)06 26 90 77 66
_ Jean-Marc Leclercq ( 1er Vice-président départemental-Responsable milieu hospitalier-Responsable du blog Alcool Assistance 22 Perros-Guirec- 06 60 15 51 29
_Jean-Yves Rio ( 2ème Vice-président départemental-responsable revue départementale) -Plouc sur Lié - 02 90 03 61 83 - 06 72 70 01 31
_Michel Doré -(Responsable milieu carcéral) 02 96 42 30 38
_ Jean-Pierre Collet (Responsable milieu carcéral) -02 96 64 36 75
_Yvette Le Priol ( Secrétaire départementale adjointe- Responsable communication et fiches de vie des lieux d'accueil)- Loudéac- 02 96 28 24 23- 06 20 14 44 92
_ Marie-Thérèse Martin ( Trésorière départementale adjointe- Responsable gestion des lieux d'accueil )- Plédéliac- 02 96 34 17 12
_ Nicole Méar ( Responsable du "groupe Femmes" - Saint-Brieuc- 02 96 78 39 69








mardi 27 février 2018

ASSEMBLEE GENERALE DE LOUDEAC




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MERCI PASCAL 

Ce 17 février Trévé a accueilli l'A.G de Loudéac


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Après quelques mots d'accueil par le président Christophe Flého et l'adjoint au maire de Trévé qui a confirmé tout l'intérêt porté par la municipalité à notre association Alcool Assistance, nous sommes passés au différents rapports.
Yvette Le Priol et Louise-Anne Le Joly nous ont présenté successivement le rapport moral puis financier du lieu d'accueil de Lamballe . Tous deux ont été adoptés à l'unanimité.
      





Le thème des interventions était : l'alcool au sein du monde du travail

Ce thème a été développé par les interventions de 
-Christophe Flého: l'alcool sur les lieux de travail
-Pascal Cadoux    : alcool et prévention en entreprise
-Louise-Anne Le Joly: l'alcool et le monde du travail


Rodolphe Girard nous a livré sa poignante histoire de vie dont vous pouvez lire le texte ci-dessous



  Rodolphe, 20 mars 1973, j'ai regardé dans les livres d'histoire, à cette date il n'y a rien sur moi……..

Quand je regarde les albums photos de mon enfance tout est normal, une maman, un papa, un peu plus tard une sœur et un frère, des oncles, des tantes, des cousins et des cousines...rien à signaler.
Après quelques années à Corlay non loin d'ici, la région parisienne au gré du travail de mon père cuisinier dans des collèges et des lycées, Carrière-Sous-Poissy, Montrouge, Bagneux dans le 92.

En 1981 ma mère décide de quitter mon père, un peu d'alcool un peu de de violence… décision certainement difficile à l'époque, ma mère n'a pas d'emploi ni le permis de conduire, j'ai 8 ans, ma sœur 4 ans et demi et mon frère 9 mois… retour en Bretagne.

Une adolescence sans histoire, les premiers contacts avec l'alcool vers 17 18 ans pour goûter, les premières cuites… la fête quoi !

Un service militaire dans la Gendarmerie, le monde du travail … Le rapport avec l'alcool est jusque la « NORMAL » des excès bien sur mais bon on fait la fête : comme tous le monde.

Il y a presque 17 ans je rencontre Sylvie, on se met très vite en ménage. Le début de cette relation est peut être compliqué au départ mais elle a son vécu, j'ai le mien donc on s'arrange, on s'aime…
elle me reproche quand même certains excès d'alcool, qui deviennent il faut l'avouer de plus en plus fréquents. MAIS BON ON EST DES BRETONS ? ON BOIT UN COUP !!

le 1er août 2008 je deviens papa. Albane entre dans notre vie. Mais comment on fait pour être papa ?? La dernière fois que j'ai vu le mien j'avais 12 ans et il n'y a jamais vraiment eu de présence masculine dans le foyer, ma mère n'ayant jamais réellement refait sa vie.
Des questions sans réponse, un travail qui ne me plaît pas. Et l'alcool devient assez vite un refuge, je cherche toutes les occasions pour faire la fête. Et puis ça devient une habitude, je suis seul à la maison le midi l'alcool remplace la nourriture. Un peu de dépression, de l'alcool. De l'alcool, un peu de dépression. La boucle est bouclée.

Fin 2010 je me rend compte quand même qu'il y a un problème, je rentre dans l'unité THEZAC de l’hôpital de Loudéac pour 3 semaines de soins. Mais dans ma tête est-ce vraiment clair : DÉPRESSION OU ADDICTION ??
Pendant ces 3 semaines je rencontre Joe Rebeller qui nous parle d'Alcool Assistance La Croix d'Or, dans cette association on s'occupe aussi de l'entourage. Avec le recul je me dit que je suis rentré en soins pour les autres et pas pour moi et c'est aussi cette raison qui m'a fait pousser la porte de l'association, pour le soutient que cela pouvait apporter à Sylvie.

3 semaines de soins et 6 mois d'abstinence et je suis le plus FORT !

Un verre ne peut pas me faire de mal… A partir de là je vais entamé une longue descente de 2 ans.
Mon travail est toujours aussi décevant, ma vie m’ennuie. Sylvie ne peut être que spectatrice de cette descente et Albane est trop petite pour comprendre… heureusement.

Mes journées sont simples : 2 grammes d'alcool dans le sang en continu pour être bien. Un litre de bière à 11° le matin, la même chose le midi et le soir après le travail réapprovisionnement pour la journée suivante, avant de rentrer au moins deux ou trois autres bières bues sur le parking de l'ancien LIDL, les extras pris en cachette à la maison ou quand Sylvie partait se coucher.

Le 19 avril 2012 semblait une journée comme les autres, je suis sur le parking et je finis ma deux ou troisième bière quand je vois la police municipale arriver, ils ne sont pas là pour moi mais dans un éclair de génie je démarre en trombe, course poursuite dans Loudéac, vitesse excessive, sens interdit et vu mes talents de pilote je ne les vois plus dans mon rétro. Mais bon 1,96 grammes ce jour là, alors un sens interdit, une voiture sûrement mal garée et STOP !
Pas de blessé que de la tôle Merci… la Gendarmerie fait son travail, je rentre à la maison. Sylvie est ravie.
Après c'est très flou, prise d'alcool, de médicaments, absence de souvenirs pendant 2 jours. Trois semaines d’hôpital, je ne voulais plus sortir je me sentais en sécurité. C'est la que je prends la décision de me soigner pour MOI. Donc trois mois en post-cure à l'Avancée à Saint-Brieuc. Le parcours en soins est très égoïste, je laisse Sylvie et Albane seules et je m'occupe de MOI. En même temps je ne m'occupais plus de grand-chose à la maison.

Je suis abstinent depuis ce mois d'avril 2012, j'ai changé de travail, ma relation avec Sylvie est parfaite, elle est faite de complicité de dialogues et d'engueulades, mais bon il y a du dialogue et de la complicité cela s'arrange toujours très vite.

Je voudrais remercier ceux qui ont soutenu Sylvie dans les moments difficiles : Yvette, Monique, Gilberte, Jocelyne, Marie-claude et Stéphanie.

Moi je remercie Christophe qui a été la pour moi, sa patience et son courage car je n'était pas un « client » facile. Mais il faut retenir que même si la personne malade en face de vous ne vous écoute pas elle vous entend.

J'ai aussi une pensée particulièrement émue pour Pascal qui est venu me voir 2 ou 3 fois et lui il avait ce don : quand il vous parlait vous écoutiez ! Et la je ne faisais pas le malin…
« « « « MERCI PASCAL » » » »

Et toi Sylvie, je profite de cette assemblée pour m'excuser de tout ce que je t'ai fait endurer dans ces moments et mémé si tu m'as quitté pendant quelques mois (je t'ai récupérer grâce à mon charme naturel) tu as toujours été là pour moi… JE T'AIME




Sylvie Maudieu a quant à elle commenté et résumé le livre de  Anais Dariot    Voici le texte:
                                

Nathanaël, le combat d'une mère pour sortir son fils de l'alcool (Anaïs DARIOT)

Anaïs Dariot raconte la descente aux enfer de son fils, devenu alcoolique alors qu'il entrait dans l'age adulte. Un récit touchant dans lequel la mère de ce fils unique évoque le désarroi et « l'impuissance face à une addiction aussi forte que celle à l’héroïne ». Au point d' être persuadée que son fils allait mourir.

L'alcoolisme une honte absolue.

La première fois qu’Anaïs voit Nathanaël ivre, il a 19 ans et il lui assure que ce n'est rien, que c'est exceptionnel, accidentel. « Mon fils c'est le plus beau, le plus brillant », sourit sa mère. Les choses se sont dégradées lentement, de manière insidieuse, je ne m'en suis pas rendue compte : dans ces cas là, il y à une forme de déni, constate t elle. Ce n'est que quelques années plus tard que l'alcoolisme de mon fils m'a frappé très soudainement. Ça a été comme un cancer diagnostiqué à un stade avancé. La maladie l'avait déjà rongé, avait fait des dégâts. Sauf qu'ici il n'y a pas de traitement défini, ni de compassion envers l'alcoolique mais beaucoup de honte, une honte absolue. Il y a un mois j'ai appelé un numéro de secours, certainement les Alcooliques Anonymes. J'ai vidé mon sac, craché ma colère sans réfléchir. Une femme très douce m'a expliqué que mon fils était malade, qu'il ne fallait surtout pas l'engueuler mais le soigner. A partir de ce jour là, j'ai changer de discours. Nathanael a compris que je serait à ses cotés. Ce que j'ignorais, c'est que l'addiction était déjà bien installée et que le combat allait durer des années. Nathanaël s'est enfoncé petit à petit dans son addiction. « il avait 24 ans, il était très alcoolisé et est devenu violent.

« Un jour c'est la police qui a du le sortir de chez moi » raconte Anaïs.

En tant que parent, on n'est pas préparé à affronter l'alcoolisme de son enfant, on n'a pas d'outils, on ne sait pas quoi faire, déplore t elle.
Elle commence à écrire un journal pour se confier. Écrire devient alors pour elle une soupape émotionnelle parce qu'elle n'a personne à qui de confier. Elle a tellement honte, honte de ne pas pouvoir sortir son fils de l'alcoolisme.

« Anesthésier ses angoisses »

Cette honte de l'alcool est d'ailleurs familière pour Anaïs Dariot. Le père de son fils est alcoolique, la grand-mère de son fils est morte d'une cirrhose alcoolique et dans sa propre famille, elle se souvient de certaines disputes conclues par quelques verres de whisky.
Elle même trompera d'ailleurs l'ennui de ses dernières de jeune femme dans la bière et dans les bars. Cet « héritage familial » lié à l'alcool, elle le cache soigneusement à Nathanaël mais « dès son plus jeune age, mon fils a développé une phobie de l'alcool. S'il est tombé dedans, ce n'était par goût de la fête mais pour noyer et anesthésier les angoisses qui le paralysaient, et le poids du non-dit a été d'autant plus lourd pour lui »
a cette époque Nathanaël n'arrive pas à conserver un emploi, il multiplie les comas éthyliques. « Il pouvait boire jusqu'à une bouteille et demie de gin ou de whisky en une seule journée » se souvient Anaïs. De promesses en mensonges, Nathanaël est devenu prisonnier de son addiction. Sa mère, elle, est prisonnière de l'état de son fils, entre les allers et retours à l’hôpital, les fuites, les tentatives de suicide.

Anaïs tente tant bien que mal de garder la tête de son fils hors de l'eau, mais chaque rechute les détruit un peu plus tout les deux. « A la fin, Nathanaël était au bord de la mort, il avait perdu 10 kilos, c'était un squelette, l'ombre de lui même, qui ne se nourrissait plus que d'alcool et de tabac » décrit elle. «C'est la que j'ai compris que je ne pouvais pas l'aider malgré lui, mon aide l'enfonçait davantage encore » Mais il a fallu composer avec l'absence de Nathanaël, qui pouvait disparaître pendant des mois, laissant croire à Anaïs que son fils était peut être mort.

Composer avec le « désaveu » de sont entourage, lui reprochant de ne pas s'occuper de son fils.
« ne rien faire, c’est encore pire que d'agir en vain » pense Anaïs. Là c'était ça passe ou ça casse, il se relève ou il meurt… se remémore celle qui n'a pu compter que sur le soutient des Alcooliques Anonymes pour ne pas sombrer elle même. « Alors la dernière fois que je lui ai rendu visite je n'ai rien tenté, je n'ai pas parler de tomates ou de courses ni même d'ouvrir la fenêtre. Je l'ai juste écouter murmurer…. » 
« Tu sais Maman, je vais mourir…. »
« Je sais mon Chéri, si c'est ce que tu veux, tu mourras…., je ne peux rien pour toi, je ne peux pas vouloir pour toi ».

« Redonner espoir »

Son livre, Anaïs veut qu'il serve à redonner espoir aux parents qui connaissent le même enfer que celui par le quel elle et son fils sont passés. Car aujourd'hui, après au moins sept années perdues dans l'alcool, Nathanaël s'est relevé, il a retrouvé une vie « normale », un travail, il fait beaucoup de sport, il prend soin de lui décrit fièrement Anaïs.

Comment ? Il s'est sorti de cet enfer par lui même, en entamant des démarches seul, en faisant la rencontre d'un bon alcoologue qui a su l'écouter et trouver le bon traitement. Un traitement qui lui a permis de trouver la voie du salut. Nathanaël arrive à ne plus boire durant la semaine grâce à des prises de baclofène à hautes doses. Il ne craint pas de s'offrir un verre avec ses amis le week-end, il a trouvé un certain équilibre.
Sans ce médicament, la moindre goutte d'alcool réenclencherait une rechute systématique et un état dépressif. Selon un psychiatre, le rapport bénéfique par rapport aux risques du médicament pris à fortes doses est mille fois préférable à une rechute dans l'alcool. Mais ceci reste un autre débat, retenons juste que la route est encore longue pour Nathanaël mais il a déjà franchi de nombreux caps.



Après la synthèse et la conclusion par Jean-Michel Geffray, une remise de médaille à Valérie Le Bougault pour sa première année d'abstinence . Un diplôme pour ses 25 années fut remis à Robert Prétra. Toutes nos félicitations aux deux lauréats !

Le verre de l'amitié et un excellent repas ont clôturé cette assemblée.
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mardi 13 février 2018

ALCOOL:UN TABOU FRANCAIS

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Chaque année, en France, 49 000 personnes meurent à cause de l'alcool. C'est la deuxième cause évitable de mortalité après le tabac. Selon la cour des comptes, qui a publié un rapport sur la question en juin 2016, les politiques publiques de lutte contre les consommations nocives d'alcool en France sont peu efficaces en raison de la tolérance générale vis-à-vis de ce produit. A l'heure où le gouvernement s'apprête à faire baisser les limitations de vitesse sur les routes, pourquoi ne fait-il pas preuve de la même fermeté face aux alcooliers ? Julian Bugier accueille sur le plateau Natacha et Geneviève Casassus, qui livrent leur témoignage d'anciennes alcooliques. Nathalie et sa fille Kelly évoquent leur parcours.

 

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