Photos de l'assemblée avec les deux décorés pour 1 an d'abstinence
Marie Thérèse MARTIN et Jérôme LEBOIS
SOYONS ACTEUR DE NOTRE SANTE
Accueil :Saint-Brieuc -Quessoy -Quintin -Ploeuc-L'hermitage- Lamballe- Matignon-Broons -Dinan-
Loudéac- Lannion-Tréguier- Plouha-Saint-Quay-Paimpol-Guingamp-
Groupe Femmes Départemental-Groupe Entourage Départemental
Siège Départemental : 12 rue de Brest - St-Brieuc - 02 96 33 38 28 - C.C.P. Rennes 1 080.88 -
RESPONSABLES
_Jean-Michel Geffray (Président départemental )-Broons- 02 96 84 62 51 - 06 07 44 93 25
_ Marie Noelle Thomas (Secrétaire départementale) -06 64 04 63 49
_ Jacqueline Toqué (Responsable du "groupe entourage")- Pordic- 02 96 79 37 44 - 06 08 88 58 51
_ Marie-Thérèse Martin (Trésorière départementale) - 02 96 34 17 12
_ Marie-Thérèse Martin (Trésorière départementale) - 02 96 34 17 12
_ Françoise Lamidon ( Trésorière départementale adjointe)06 26 90 77 66
_ Jean-Marc Leclercq ( 1er Vice-président départemental-Responsable milieu hospitalier-Responsable du blog Alcool Assistance 22 Perros-Guirec- 06 60 15 51 29
_Jean-Yves Rio ( 2ème Vice-président départemental-responsable revue départementale) -Plouc sur Lié - 02 90 03 61 83 - 06 72 70 01 31
_ Jean-Marc Leclercq ( 1er Vice-président départemental-Responsable milieu hospitalier-Responsable du blog Alcool Assistance 22 Perros-Guirec- 06 60 15 51 29
_Jean-Yves Rio ( 2ème Vice-président départemental-responsable revue départementale) -Plouc sur Lié - 02 90 03 61 83 - 06 72 70 01 31
_Michel Doré -(Responsable milieu carcéral) 02 96 42 30 38
_ Jean-Pierre Collet (Responsable milieu carcéral) -02 96 64 36 75
_Yvette Le Priol ( Secrétaire départementale adjointe- Responsable communication et fiches de vie des lieux d'accueil)- Loudéac- 02 96 28 24 23- 06 20 14 44 92
_ Marie-Thérèse Martin ( Trésorière départementale adjointe- Responsable gestion des lieux d'accueil )- Plédéliac- 02 96 34 17 12
_ Nicole Méar ( Responsable du "groupe Femmes" - Saint-Brieuc- 02 96 78 39 69
_ Marie-Thérèse Martin ( Trésorière départementale adjointe- Responsable gestion des lieux d'accueil )- Plédéliac- 02 96 34 17 12
_ Nicole Méar ( Responsable du "groupe Femmes" - Saint-Brieuc- 02 96 78 39 69
dimanche 9 novembre 2014
A.G. LAMBALLE TEXTE Monique RIO
La
souffrance de l'entourage
Vivre
avec un ou une malade alcoolique amène tout l'entourage à vivre la
maladie et pourtant tout avait bien commencé. Lorsque l'on se
rencontre ,nous partageons de nombreux moments de fête,l'on apprend
à se connaître et puis on choisit d'avancer sur le chemin de la vie
ensemble .Le monde apparaît alors merveilleux et les nuages sont
loin. Si les soirées sont parfois trop arrosées,rien ne laisse
présager que tout peut basculer. Les projets sont là, avoir des
enfants,avoir sa maison ,rien ne paraît impossible car le travail et
la santé sont là, puis les années passent et l'on s'aperçoit que
l'autre change sans vraiment
comprendre
la raison ou plutôt on s'en invente,trop de travail,l'éducation des
enfants,des
soucis relationnels avec les collègues, et puis bien d'autre encore,
pourtant
le retour au domicile après le travail se fait de plus en plus
tardif ,le besoin de consommer de l'alcool plus fréquent sans que
personne ne pense que
la
dépendance s'installe. Lors des repas familiaux,l'état d'ébriété
est là de plus
souvent
et les explications deviennent fréquentes dans le couple.
L'entourage
essaie
de comprendre ce qui a pu changer cette personne si raisonnable, si
serviable en cette personne agressive qui s'isole dans son monde.
Aussi quand
l'entourage
comprend que l'abus d'alcool est à l'origine de tous ces changements
c'est
comme si le monde s'écroulait,il faut réagir mais comment ?
Surtout comment faire comprendre à l'autre ce qui se passe car la
personne malade nie
consommer
autant d'alcool .Ce sera souvent le début de périodes difficiles et
douloureuses
pendant lesquelles les discussions seront houleuses,les menaces
de
séparation,la perte du travail,les risques d'accident de la route
seront évoqués
Les
nuits difficiles à guetter le bruit de la voiture ,à écouter la
démarche titubante font partie aussi de la vie de l'entourage. La
conjointe ou le conjoint
doit
aussi gérer la maison,les papiers,les repas,les enfants tout seul et
se trouve
aussi
parfois avec des ennuis car l'argent mis à acheter de l'alcool
diminue le
budget
du foyer . Les enfants, même jeunes ,sont vite réalistes et savent
que
l'alcool
fait du mal à leurs parents ,ils ne savent pas toujours exprimer
leur
douleur
mais ils apprennent vite à s'écarter de la personne alcoolisée ne
recon-
naissant
pas dans cette dernière son papa ou sa maman et plus ils sont âgés
et
plus
cela est compliqué,les conflits s'intensifient et le parent malade
est vite rejeté.
Lorsque
le malade accepte enfin de parler de ses abus d'alcool,de sa
maladie,un long chemin reste à parcourir,rencontrer le
médecin,accepter de se soigner,
accepter
de changer de vie en rejetant cette bouteille qui fut la compagne de
ses jours de fête avant de devenir celle de ses jours de
souffrance .
Pour
les conjoints d'une femme malade cela sera aussi très douloureux car
si la façon de consommer est différente,une femme s'alcoolise
souvent chez elle, cachée de tous,les conséquences sont les mêmes.
Il
faudra un certain temps à l'entourage pour faire confiance mais il
faut admettre qu'il aura fallu une longue période pour tout démolir
alors la reconstruction ne pourra se faire que lentement,jour après
jour,semaine après semaine,mois après mois .
C'est
pourquoi ,à alcool assistance,nous sommes à l'écoute du malade
mais aussi de l'entourage chacun doit pouvoir exprimer sa souffrance
pour retrouver
l'espoir
d'une vie meilleure. Redonner espoir en leur montrant qu'une vie sans
alcool
est possible et pas forcément triste.
Merci
de m'avoir écouté et vive alcool assistance
A.G. LAMBALLE TEXTE Monique RIO
Alcoolisation
des jeunes
Aujourd'hui,l'alcoolisation
des jeunes prend beaucoup d'ampleur et chacun de s'interroger sur ce
problème:pourquoi,où,comment ?
Difficile
de répondre à toutes ces questions,pourtant il semble que le
passage des jeunes au collège amène un véritable changement de
compor-
tement
chez beaucoup d'entre eux. Les jeunes vont alors être confronter à
de nouvelles expériences de la vie,ce n'est plus une maîtresse ou
un maître
qui
vous connaît si bien et qui rencontre vos parents souvent,ce sont
plusieurs enseignants avec chacun sa manière d'être qui peut
perturber un équilibre parfois précaire. Le collège est aussi un
nouveau terrain de jeu où l'on fait de nouvelles connaissances et où
on tente de nouvelles expériences,ainsi pour faire partie d'un
groupe l'on accepte de fumer une cigarette,de boire une bière,de
découvrir l'effet du cannabis ,chaque fois comme une sorte de
bizutage,de marquer son passage vers l'adolescence, c'est l'âge des
défis sans en connaître les conséquences ou plutôt ceux qui
incitent à ce genre d'aventures oublient que tout peut déraper.
Heureusement,beaucoup
de jeunes refuseront de tenter ces produits mais pour ceux qui sont
plus fragiles,cela peut-être le début d'un mauvais film.
Sans
qu'ils n'y prennent garde,ces différents toxiques va créer une
dépendance,cigarette après cigarette,joint après joint,bière
après bière l'intoxication commence et chaque jour la nécessité
de consommer son
produit
va augmenter et les moyens de se le procurer va user beaucoup
de
son énergie. Plus les années passent et plus le risque de décrocher
de
l'école
peut augmenter car ces jeunes n'ont plus forcément la capacité de
suivre
une scolarité normale,trop fatigués,trop imprégnés par leur
produit
et
alors d'autres difficultés vont apparaître entre les jeunes ,les
enseignants
et
les familles,il y aura des périodes d'incompréhension où l'on rend
l'autre
responsable
de l'échec scolaire,et alors le jeune abandonne l'école sans aucun
diplôme,sans aucune formation,il est difficile de penser que son
enfant
est dépendant d'un produit toxique .Certains vont voir l'occasion
de
faire la fête encore plus sans souci du lendemain ,papa maman
assurent
le
gîte et le couvert,d'autres vont analyser leur situation et décider
de cher-
cher
du travail ,d'abandonner leurs mauvaises habitudes,peut-être
vont-ils
réussir
à gérer tout ça pendant une période mais les sorties avec les
copains
vont
permettre des excès et toutes résolutions risquent d'être
oubliées.
Et
lorsque l'âge du permis sera là ,ils jurent qu'ils seront
vigilants,désor-
mais
sérieux mais dans l'ambiance d'une soirée les limites sont vite
dépas-
sées,
si un accident survient ,de mauvaises excuses sont toujours imaginées
pour
se rassurer soi-même et là encore pendant une période plus ou
moins
longue,tout
abus sera évité puis la vie reprend comme avant.
Ces
ados deviennent de jeunes majeurs avec des difficultés et les
dérapa
ges
vont souvent s'amplifier avec des soirées de plus en plus
alcoolisées et de plus en plus fréquentes,pour eux l'alcool est
lié à la fête ,ils estiment que
le
moment venu ils pourront décrocher sans difficulté ,il faut
simplement attendre qu'ils soient décidés. Les jeunes filles
suivent aujourd'hui le même
parcours
que les garçons avec d'autres conséquences comme une grossesse
non
désirée,le risque de maladies parfois graves car l'abus de l'alcool
amène
à penser que rien ne peut nous arriver, que l'on est invincible,et
très
souvent
au réveil après une soirée bien arrosée on ne se souvient plus de
ce qui s'est passé la veille.
De
nos jours trop de jeunes sont hospitalisés pour plusieurs
addictions,leur
combat
pour leur liberté d'avoir une autre vie n'en sera que plus difficile
.
Les
interventions dans les établissements scolaires sont importantes car
cela
aide quelques jeunes à prendre conscience des risques et à ouvrir
le
dialogue
sur le fait que la maladie alcoolique touche aussi les jeunes ,les
rencontres auront été alors constructives et positives .
Merci
de m'avoir écouté et vive alcool assistance
A.G.LAMBALLE TEXTE Martine NAIRAULT
L'alcoolisation
des femmes
Il
y a toujours eu des femmes malades alcooliques,sûrement moins à une
époque mais pour elles comme pour les hommes l'évolution des modes
de consommation a amené des excès. Les femmes dans le monde du
travail
participent
à ces nombreux pots offerts en toute occasion et à la maison de
même tout s'arrose ,événement joyeux et malheureux ,toujours une
bonne excuse pour boire un coup et de l'alcool de préférence .
Cependant
la femme est ,semble-t-il,plus fragile à ce produit toxique et la
dépendance peut s'installer plus rapidement. Sa façon de consommer
sera
alors
différente car si la plupart des hommes vont retrouver les copains
au bistrot ,la femme va consommer chez elle en cachette .Pendant une
période plus ou moins longue elle tentera de masquer les dégâts
provoquer par l'abus de l'alcool ,elle essaiera d'être toujours bien
habillée,bien peignée,
bien
maquillée afin de tromper les autres mais surtout elle,elle pense
que tous ces artifices cacheront à sa famille,à ses collègues le
mal qui la ronge.
Malgré
tous ces efforts la maladie la détruit peu à peu ,elle devient très
fatiguée
pas toujours capable de faire son travail sans erreur,son caractère
change
,elle apparaît désormais irritable, impatiente.
A
la maison les disputes sont alors fréquentes ,de nombreuses excuses
sont
inventées
pour expliquer ces changements mais la vrai raison ne sera pas
forcément évoquée .Les arrêts de travail,une perte d'emploi
peuvent alors
arriver
ce qui aggrave la consommation ,le seul souci de cette femme dans
la
journée sera de se procurer de l'alcool ,elle délaissera de plus en
plus
tout
le quotidien,ménage,repas ,etc.....,le climat familial deviendra de
plus
en
plus difficile et malheureusement arrive aussi séparation ou
divorce.
Le
regard de la société sur une femme malade de l'alcool est très
souvent
un
regard de mépris,personne ne connaît sa souffrance pourtant elle
est
jugée
coupable de beaucoup de choses,elle subit de nombreuses insultes
car
on oublie qu'elle est malade. Toutes ces attitudes font qu'elle
cherche
encore
plus à se cacher, elle s'isole,s'éloigne de la famille,des
amis,elle vit
dans
la honte et dans la crainte du lendemain,elle s'alcoolise parfois
encore
plus
pour fuir tout cela .
Aujourd'hui
les jeunes adolescentes ont trop souvent adopté le mode de vie
des
garçons et participent à ces soirées très arrosées qui peuvent
les mettre
en
danger ,des hommes peu scrupuleux n'hésiteront à les faire
consommer
pour
en profiter et le réveil de ces jeunes filles peut être parfois
douloureux
la
mémoire peut faire défaut mais les conséquences peuvent être
graves.
Heureusement,elle
arrive à prendre conscience de son état et de la nécessité
de
se soigner mais cela sera difficile d'ouvrir le dialogue,il lui
faudra en parler avec son médecin ,sa famille,ses amis ,ses
collègues ,parvenir à exprimer sa souffrance alors qu'elle a un
grand sentiment de honte, d'échec de sa propre vie, qu'elle a trahi
beaucoup de personnes ,qu'elle a menti bien souvent pour cacher son
mal-être et surtout n'osant pas avouer sa maladie. Il lui faudra du
temps pour se comprendre elle-même et se sentir bien dans la
nouvelle vie qu'elle a choisi mais en venant nous rencontrer ,nous
anciennes malades,nous saurons l'écouter,lui redonner
espoir
dans l'avenir et l'aider à retrouver le sourire.
Merci
de m'avoir écouté et vive alcool assistance.
lundi 3 novembre 2014
dimanche 2 novembre 2014
jeudi 30 octobre 2014
mardi 28 octobre 2014
FORMATION ENTOURAGE
SAMEDI 18 OCTOBRE UNE FORMATION SUR L'ENTOURAGE ÉTAIT ORGANISÉE A ST BRIEUC.
ANIMATRICE:MOUREAU MONIQUE
FORMATION TRÈS RICHE EN ENSEIGNEMENTS ET TRÈS APPRÉCIÉE PAR L'ENSEMBLE DES PARTICIPANTS
ANIMATRICE:MOUREAU MONIQUE
FORMATION TRÈS RICHE EN ENSEIGNEMENTS ET TRÈS APPRÉCIÉE PAR L'ENSEMBLE DES PARTICIPANTS
samedi 25 octobre 2014
FORMATION ST BRIEUC 4-5 OCTOBRE
LE SAMEDI 4 ET LE DIMANCHE MATIN 5 OCTOBRE UNE FORMATION A EU LIEU AU LOCAL DE ST BRIEUC.
THÈME DE CETTE FORMATION:CONNAISSANCE DU MOUVEMENT-COMPÉTENCES.
ANIMATEURS:ZINGRAFF ERNEST ET LEGRIS PASCAL.
Que dire des 2 journées de formation:
Une vingtaine de personnes était présente très attentive à l'écoute des formateurs à qui ont peut dire merci.
Historique de l’association avec mémoire sur le souvenir des personnes qui ont contribué au maintien de cette association pendant de nombreuses années.
Comprendre et appliquer les règles et les statuts.
Rappel de la règle des 3p(protection,permission, puissance).
Rôle principal du président,du secrétaire et du trésorier.
Travail collectif ou la communication reste importante pour le bon fonctionnement d'un bureau.
Comme vous pouvez le voir il faut un minimum de tenu dans nos comptes.
Conclusion: ces deux journées ont été une découverte pour certains et une révision pour d’autre. Après un bilan individuel formation appréciée de tous.
D'autres différentes formations sont en prévision pour des dates ultérieures.
THÈME DE CETTE FORMATION:CONNAISSANCE DU MOUVEMENT-COMPÉTENCES.
ANIMATEURS:ZINGRAFF ERNEST ET LEGRIS PASCAL.
Que dire des 2 journées de formation:
Une vingtaine de personnes était présente très attentive à l'écoute des formateurs à qui ont peut dire merci.
Historique de l’association avec mémoire sur le souvenir des personnes qui ont contribué au maintien de cette association pendant de nombreuses années.
Comprendre et appliquer les règles et les statuts.
Rappel de la règle des 3p(protection,permission, puissance).
Rôle principal du président,du secrétaire et du trésorier.
Travail collectif ou la communication reste importante pour le bon fonctionnement d'un bureau.
Comme vous pouvez le voir il faut un minimum de tenu dans nos comptes.
Conclusion: ces deux journées ont été une découverte pour certains et une révision pour d’autre. Après un bilan individuel formation appréciée de tous.
D'autres différentes formations sont en prévision pour des dates ultérieures.
vendredi 24 octobre 2014
jeudi 23 octobre 2014
dimanche 19 octobre 2014
jeudi 15 mai 2014
mardi 13 mai 2014
Assemblée Générale Loudéac
Je m’appelle Jean Paul JOLY, je suis né à VERSAILLES LE 1er Décembre 1952. Je suis l’ainé d’une fratrie de 5 enfants. Ma mère était employée dans la restauration et mon père était déménageur.
J’ai décidé d’écrire mon histoire de vie afin d’aider ceux qui ont pris la résolution d’en finir avec l’alcool.
Je n’aurais jamais dû me trouver parmi vous. En effet j’ai perdu mon père alors que j’avais 8 ans. Lui en avait 33, et il est décédé dans le parc du château de VERSAILLES. Il était à la rue après que ma mère l’eut quitté, car il ne travaillait plus, ne faisant que boire. En fait je l’ai très peu connu car mon grand-père est venu me chercher alors que j’avais 6 mois (pour l’anecdote, les femmes des maisons auxquelles il frappait pour demander son chemin avaient peur de lui et de son chapeau breton). J’ai donc été élevé par mes grands-parents. J’ai perdu mon grand-père 2 ans plus tard, d’un tétanos contracté suite à une blessure qu’il s’était fait à la tête dans son écurie un soir d’ivresse. Après ces 2 décès je m’étais juré de ne jamais devenir alcoolique, comme on le disait à l’époque. Il m’arrive encore d’utiliser ce mot, car ce ne sont pas les mots qui font mal, mais ce qu’ils représentent.
A l’entrée à l’école primaire je ne connaissais que le breton. Ma cousine plus âgée servait d’interprète auprès de l’institutrice d’origine normande.
Ma grand-mère aurait voulu que j’aille dans un C E T pour apprendre un métier, mais heureusement l’instituteur en a décidé autrement, car de tous ceux qui ont fréquenté ces établissements, il n’y en a pas beaucoup à qui ce qu’ils y ont appris a servi.
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lundi 12 mai 2014
Alcool : les jeunes boivent trop, trop tôt !
Particulièrement vulnérables aux effets nocifs de l'alcool, les jeunes boivent pourtant de plus en plus tôt. Avant d'entrer en 6ème, un jeune sur deux a déjà consommé de l'alcool, leur cerveau est pourtant plus fragile car il se développe encore et le risque de dépendance est plus important.
DES CHIFFRES ALARMANTS
Ce sont les résultats de larges enquêtes menées en milieu scolaire qui ont été publiés ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) :
- 59% des Français ont eu une première consommation d'alcool avant leur entrée en 6ème.
- 7% des jeunes qui arrivent au collège ont déjà connu l'ivresse alcoolique.
- 69% des adolescents ont connu l'ivresse alcoolique en terminale.
- 17% des passages aux urgences pour intoxication éthylique aiguë représentent les 15-24 ans.
Deux facteurs sont particulièrement importants en terme de risque d’évolution vers la dépendance : l’âge de début de la consommation d’alcool et l’âge de la première ivresse.
UNE POPULATION À RISQUE
« La dépendance à l’alcool, c’est comme l’anglais, plus on commence tôt, mieux on l’apprend, malheureusement », résume le Dr Patrick Daimé, secrétaire général de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie pour le nouvelobs.com.
Effectivement, le cerveau encore immature des adolescents est beaucoup plus vulnérable qu'un cerveau adulte, aux propriétés de l'alcool et notamment à son caractère toxique et addictif.
Il est aussi bon de rappeler que cette fragilité vaut également pour d'autres substances agissant sur le cerveau comme le tabac ou le cannabis.
L'ADDICTION
Le problème, pour les services de santé, est que tous ne deviendront pas alcooliques mais qu'il faut parvenir à déterminer lesquels développeront un comportement addictif.
« Il n’y a pas de profil type, on a seulement identifié des traits de personnalité, partagés par beaucoup d’adolescents, qui favorisent la dépendance », explique le Dr Patrick Daimé.
Il peut s'agir de la recherche de sensations, du goût pour la prise de risque, de l'impulsivité et de l'influence des pairs. Pour espérer détecter ceux chez qui la consommation d'alcool devient problématique, le médecin doit donc interroger directement l'ados.
L’intérêt de repérer précocement ces adolescents, c’est qu’ils ont rarement atteint le stade de la dépendance physique à l’alcool.
Ce qui est beaucoup plus facile à désamorcer qu’une vraie dépendance physique qui nécessite une longe prise en charge médicale.
LA PRÉVENTION
Pour faire passer des messages de prévention, les spécialistes essayent d'éviter de parler de dépendance, de cancer ou de cirrhose, car les jeunes ne se projettent pas si loin dans leur futur.
Cependant, un risque très immédiat avec l'alcool peut toucher les jeunes, celui de l'accident de la route. 30% des tués sur la route concernent des 15-25 ans, soit plus de deux fois leur proportion dans la population.
« A 17 ans, l’éventualité d’un cancer dans 30 ans, ça ne vous fait ni chaud ni froid, affirme le Dr Daimé.
Mais risquer de blesser le copain ou la petite amie que vous transportez en scooter ou plus tard en voiture, ça, c’est un argument qui a plus de chance de porter ».
L'ARBRE QUI CACHE LA FORÊT
La consommation d'alcool chez les jeunes est en réalité un problème qui en cache un autre : «Les industries de l'alcool ont tout intérêt à ce que l'on zoome sur des sous-populations telles que des jeunes, des femmes enceintes ou des ivrognes, car cela évite de traiter la question fondamentale qui est qu'en France tout le monde boit trop», précise Catherine Hill, épidémiologiste à l'Institut Gustave-Roussy pour le figaro.fr.
En effet, la consommation d'alcool en France est de trois verres par adultes et par jour.
C'est le véritable excès selon la spécialiste. Les jeunes ne sont qu'un maillon.