Lors d’un repas en famille ou entre amis, il y a ceux qui se resservent du vin et du champagne constamment, et les autres. Ils peuvent tout à fait s'en passer ou se satisfont d’une gorgée de temps en temps. Mais ce grand écart ne serait pas forcément qu’une question de culture ou d’éducation. D’après les travaux de chercheurs américains, publiés dans la revue scientifique PNAS, l’appétence à l’alcool trouverait son origine dans la génétique.
Une variation génétique en cause
Les scientifiques de l’université du Texas Southwestern Medical Center (Dallas) ont ainsi identifié le gène qui détermine l’envie ou non de boire : une variation du gène β-Klotho (KLB). Ce segment d’ADN est déjà connu pour être impliqué dans la consommation d’alcool, comme l’explique le site de santé Santelog. Ainsi, près de 40% de la population en serait porteur.
Dans le détail, les scientifiques ont procédé en deux étapes. Une méta-analyse leur a permis de passer au crible le génome (l’ensemble des gènes) de 105.000 personnes. Après les avoir classées en fonction de leur consommation d’alcool, les chercheurs ont pu identifier la fameuse variation génétique. Verdict : ceux qui le possèdent buvaient généralement moins et parvenaient davantage à réguler leur consommation d’alcool.
Dans le détail, les scientifiques ont procédé en deux étapes. Une méta-analyse leur a permis de passer au crible le génome (l’ensemble des gènes) de 105.000 personnes. Après les avoir classées en fonction de leur consommation d’alcool, les chercheurs ont pu identifier la fameuse variation génétique. Verdict : ceux qui le possèdent buvaient généralement moins et parvenaient davantage à réguler leur consommation d’alcool.
Améliorer la prise en charge et les traitements
Ces résultats ont été confirmés sur des souris génétiquement modifiées, dont le gène KLB a été supprimé. Alors qu’elles avaient le choix entre boire de l’eau ou de l’alcool, elles se sont davantage dirigées vers les boissons à base d’éthanol. Mais surtout, les petits mammifères ont eu tendance à boire en plus grande quantité.
Mieux encore, cette expérience a permis aux chercheurs de comprendre le processus biologique en cause. Le gène KLB code la protéine du même nom, qui se situe dans le système nerveux. Elle interagit notamment avec une hormone produite par le foie : FGF21. Dans la seconde expérience, les souris ont reçu l’hormone alors même qu’elles ne possédaient pas le gène. Mais rien n’a changé : elles ont tout de même préféré l’alcool. Conclusion des auteurs : "la capacité de FGF21 à supprimer la préférence pour l’alcool dépend de la présence du gène".
Cette découverte présente surtout un intérêt pour les personnes dépendantes à l’alcool. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime que 10% des Français de plus 18 ans sont concernés. Or, une consommation abusive accentue le risque de complications hépatiques, cardiovasculaires, neurologiques ou encore de cancers. Actuellement, l’alcool représente la deuxième cause de décès dans l’Hexagone. D’où l’importance de mieux cibler les personnes à risques et d’améliorer la prise en charge des patients.
Mieux encore, cette expérience a permis aux chercheurs de comprendre le processus biologique en cause. Le gène KLB code la protéine du même nom, qui se situe dans le système nerveux. Elle interagit notamment avec une hormone produite par le foie : FGF21. Dans la seconde expérience, les souris ont reçu l’hormone alors même qu’elles ne possédaient pas le gène. Mais rien n’a changé : elles ont tout de même préféré l’alcool. Conclusion des auteurs : "la capacité de FGF21 à supprimer la préférence pour l’alcool dépend de la présence du gène".
Cette découverte présente surtout un intérêt pour les personnes dépendantes à l’alcool. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime que 10% des Français de plus 18 ans sont concernés. Or, une consommation abusive accentue le risque de complications hépatiques, cardiovasculaires, neurologiques ou encore de cancers. Actuellement, l’alcool représente la deuxième cause de décès dans l’Hexagone. D’où l’importance de mieux cibler les personnes à risques et d’améliorer la prise en charge des patients.
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